Histoire du village

A 12 km au sud de Reims, Rilly la Montagne est construite au flanc d’une petite montagne culminant à 286 mètres. Le nom de Rilly apparaît pour la première fois sous le règne de Charlemagne.

Au XVème siècle, on compte un four et deux pressoirs à Rilly , donc la présence de vignes comme dans beaucoup de villages en France.

Pendant la Révolution, la commune fut renommée Rilly La Montagne et possède 200 ha de vignes.

En 1836 suivant l’exemple des moines d’Hautvillers, les vignerons de Rilly se lancent dans la fabrication des vins blancs avec des raisins noirs. À la fin du XIXème siècle, on comptait une dizaine de négociants et plusieurs vignerons manipulant.

En 1902, le phylloxera fait des dégâts considérables dans les vignes, on greffa alors la vigne sur un porte-greffe Américain. Ce fut la réussite, le vignoble fut alors arraché et reconstitué avec des plants greffés. On replanta en rang, ce qui facilita le travail.

Rilly la Montagne – Carte des champagnes de Reims – Statue de Bacchus

 

Aujourd’hui les vignerons exploitent environ 350 ha sur la commune

Rilly-La-Montagne est un charmant petit village, classé 4 fleurs et protégé par Bacchus : dieu Romain du vin.

Une statue à son effigie trône dans le village ; Bacchus lève une coupe de la main gauche et tient une grappe de la main droite.

 


La culture de la vigne

 

 

En hiver, la vigne doit lutter contre les gelées qui se prolongent jusqu’au début du printemps.

En février ou en mars, le vigneron procède à la taille des ceps. Afin de guider la vigne, le vigneron retend les fils et lie les sarments sélectionnés sur le cep, c’est le liage. Il attache les brins de vigne aux fils de supports pour favoriser la croissance.

Au printemps, la vigne entre dans sa période d’activité. Un mois après la montée de sève au niveau des plaies de taille, les premiers bourgeons apparaissent.
D’avril à mai, le vigneron retire les bourgeons non fructifères, c’est l’ébourgeonnage.

De mai à juin, le vigneron procède au relevage et au palissage. Au fur et à mesure que la vigne pousse, les pampres* sont relevés et passés dans des fils, de façon à les exposer au maximum au soleil pour optimiser la photosynthèse. Une opération plus qu’indispensable dans cette région viticole où le soleil se fait timide.

De juin à août, le vigneron procède au rognage afin de supprimer le surplus de feuilles pour optimiser l’ensoleillement et le développement des grappes.

En été, la floraison, appelée aussi la fleur, débute en juin. Après la fécondation, les grappes de raisins apparaissent. Elles grossissent rapidement mais restent vertes, c’est la nouaison. En attendant les vendanges qui ont lieu 100 jours après la fleur, le vigneron prodigue un soin particulier à sa vigne, éloignant insectes et champignons, surveillant le mûrissement des grappes.

En automne, septembre est le mois des vendanges, fruit du travail de l’année. Cette période intense d’environ 10 jours demande une présence constante à la fois dans les vignes et dans les caves.

La vinification terminée et dès la chute des feuilles dans les vignes, le vigneron procède à la prétaille. Seuls les bois de taille qui porteront les raisins de l’été prochain sont conservés.

Tout au long de l’année, les vignerons cultivent, avec passion, les coteaux et parcelles, attentifs à la particularité de chacune afin de préserver la typicité du vin à venir. Ils consacrent du temps à la vigne pour faire d’une liane rebelle une vigne disciplinée. Elle leur rendra alors en retour de beaux fruits, prémices d’un vin d’exception : un « Champagne de Vigneron ».

Une élaboration subtile qui commence avec le travail de la vigne

De la culture de la vigne à la vente de ses bouteilles, le vigneron champenois est guidé par le souci d’élaborer et de proposer un champagne qui tienne compte de toutes les spécificités de son terroir, de son savoir-faire et de sa personnalité. Parce que la vigne est vivante, elle n’est pas traitée mais soignée. Tout comme un jardin, elle requiert une attention particulière et un entretien manuel, synonyme de centaines d’heures de travail à l’hectare. Le climat, qui peut avancer ou retarder le développement de la vigne, interfère en permanence avec le calendrier du vigneron, car il doit impérativement s’y soumettre pour fixer le moment propice à ses interventions :

De novembre à mars : la taille s’effectue selon 4 standards définis par l’AOC Champagne (Chablis, Cordon, Guyot et Vallée de Marne).

 


 

Les cépages

Depuis 1935, 3 cépages retenus pour leur parfaite adéquation au terroir champenois, sont autorisés pour l’élaboration du Champagne.

 

 

Le pinot noir

Il couvre très largement la Montagne de Reims et toute la Côte des Bar. Raisin noir à jus blanc, il donne des arômes de fruits rouges et offre à l’assemblage du corps et de la puissance. Ce cépage représente 38,3% du vignoble.

Le chardonnay

Cultivé principalement sur la Côte des Blancs, c’est le seul cépage à raisins blancs. Jeune, sa finesse donne des notes florales, parfois minérales. En raison de son évolution lente, il est particulièrement apte à un long vieillissement. Il représente 29,5% du vignoble.

Le meunier

Situé essentiellement dans la Vallée de la Marne, il apporte souplesse, fruité, intensité et rondeur au bouquet. Comme le pinot noir, c’est un raisin noir à jus blanc. Ce cépage représente 31,9% du vignoble.

L’arbanne, le petit meslier, le pinot blanc et le pinot gris, tous à raisins blancs, sont également autorisés (0,3% du vignoble).

 

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